Au lendemain des élections européennes, notre organisation syndicale avait qualifié d’aveu d’échec la dissolution décidée par le président de la République.
« Aveu d’échec à contenir ou à apporter des réponses aux colères qui s’expriment dans les urnes. Colère face à une inflation toujours élevée, au recul du pouvoir d’achat, à l’envolée des factures énergétiques. Colère face au recul des services publics, à la situation de l’hôpital public, au manque de moyens et d’effectifs dans les écoles. Colère face aux déserts médicaux, colère toujours vive face à une réforme des retraites rejetée par une immense majorité de la population et imposée sans véritable débat au parlement, colère face au recul inédit des droits engagés par la réforme de l’assurance chômage dont on peut se féliciter qu’elle ait été aujourd’hui suspendue. »
Rappelant sa condamnation de l’économie de guerre comme de toutes les guerres, la confédération précisait que la décision de dissoudre
« était aussi l’échec d’une politique qui s’entête dans une posture de va-t-en-guerre quand l’immense majorité des salariés attend des réponses sur les salaires et les conditions de travail ; l’échec d’une pratique du pouvoir vertical, qui méprise le parlement, les interlocuteurs sociaux et la démocratie sociale ».
Notre Union Départementale n’a donné aucune consigne de vote vis-à-vis de tel ou tel parti. Pour autant, et contrairement à ce que nous avons ici et là entendu, cette absence de consignes ne signifie pas neutralité dans le débat politique. Politiques menées desquelles nos revendications ne sont pas indissociables, au contraire, ces revendications sont notre boussole. S’il faut encore le rappeler, l’UD FO Isère, comme sa confédération, a toujours condamné toute forme de rejet de l’autre (racisme, antisémitisme, xénophobie, homophobie...). Par ailleurs, notre attachement aux valeurs républicaines qui forgent notre indépendance, ne nous fait pas oublier les programmes antisyndicaux de partis politiques.
Il nous faut plus que jamais faire entendre nos revendications, car le contexte reste difficile pour de nombreux salariés : menaces sur les emplois à VALEO St Quentin-Fallavier, difficultés annoncées pour la rentrée à l’Education nationale, les établissements de santé publics et privés toujours sous tension, etc.
Les réformes initiées par le président Macron doivent être abrogées et les projets abandonnés. Gouverner à coup de 49-3 répétés n’est plus possible.
Les revendications portées par l’UD FO Isère et les salariés demeurent urgentes :
augmentation des salaires,
défense de la protection sociale collective et du paritarisme,
renforcement des services publics partout sur le territoire,
refus de l’austérité, des emplois stables avec un vrai travail, un vrai salaire, un vrai contrat,
défense de la liberté syndicale et de la liberté de négociation,
préservation et amélioration des conventions collectives dans le privé et du statut général de la Fonction publique,
abrogation de la réforme des retraites, préservation des droits des demandeurs d’emploi par l’abandon de la réforme de l’assurance chômage,
lutte contre toutes les discriminations,
arrêt de l’économie de guerre et le cessez-le-feu partout dans le monde, en Ukraine comme à Gaza.
L’UD FO de l’Isère est prête à mobiliser s’il le faut pour voir aboutir la satisfaction des revendications.
Grenoble, le 15 juillet 2024
Contact presse : Philippe BEAUFORT
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